Ces petites tables basses sont basées sur un souvenir, un souvenir persistant de formes inattendues et repérées dans un endroit improbable…  Ou, comment des formes déjà existantes, mais recyclées peuvent donner naissance à un concept, un mouvement et une nouvelle fonctionnalité.  C’est l’image persistante d’une étrange collection de miroirs sans cadre, de différentes tailles et datant de différentes époques,  repérée sur un marché aux puces qui donna naissance à ce collage de petites tables. Tels ces « collages » artistiques, ces fragments d’image mentale ont été extraits de leur contexte et fonction originels, et réassemblés pour donner naissance à un ensemble doté d’une nouvelle personnalité et fonction. Dans certaines versions, le concept de collage est renforcé par l’utilisation de différents coloris/matériaux par « module ».

Toutes les petites tables, sauf une, sont liées entre elles et en quelque sorte contraintes dans leur mouvement. Le point central de rotation étant la petite table ronde puisqu’elle sert de lien et d’articulation à trois autres tables qui peuvent ainsi partiellement graviter autour de celle-ci pour se plier aux besoins de l’utilisateur.

Le plateau de la table ronde peut lui-même également pivoter pour, par exemple, permettre à tous de se servir d’un bout de gâteau ou d’une tasse de thé… Une des tables peut également être déplacée librement pour ainsi redéfinir totalement l’architecture de cet agrégat de petites tables et le faire passer d’une forme allongée à rectangulaire de manière à s’ajuster à la longueur du canapé et à la disposition des autres personnes assises dans la pièce.

D’une manière générale, ces petites tables basses sont définies par leur connexion et interconnexion, et par une certaine fragilité et légèreté visuelle.